Preuve d'amour

Te souviens-tu, quand, inquiète
Tu cherchais la preuve de mon amour ?
Te souviens-tu de ma langue qui te répète
Que cette preuve
Je te la raconterai un jour...

La preuve n’est point un Tadj Mahal
Dédié à une lointaine princesse ou reine
La preuve n’est pas un bijou en or
Un précieux métal
Que je peux t’offrir sans peine

La preuve c'était nos regards
Qui, furtifs, se croisaient tour à tour
La preuve c'était tous mes retards
Accumulés en me rendant à mes cours

La preuve c’était ce chocolat noir
Que tu aimais
Et que je glissais dans ta bouche
C’était ces chuchotements matin et soir
Pour te dire de jolis mots
Pour te déclarer mon amour.

#1

Te souviens-tu encore d'hier
Quand nos vingt ans étaient là
De notre jeunesse si fière
Qui nous procurait de la joie

Te souviens-tu de la rivière
Et ce clair de lune comme témoin
Ta chevelure telle une crinière
Qui glissait entre mes mains

Te souviens-tu de ce feu
Et ce silence de la nuit
Qui nous enveloppait peu à peu
Repoussant le sommeil qui nous fuit

Ce feu là n'avait plus d'étincelles
Car elles étaient dans nos yeux

(Tikjda, le 25/10/2018)​

Plume ivre

Quand les mots me fascinent..
Et que les verbes m'ensorcellent..
Je plonge sans retenue
Dans l’abîme féerique de tes rimes
Et la douce magie de tes sens..
Au-delà des mots que tu tisses avec adresse..
J'entrevois ta plume souriante
Se bercer entre les mains de sa maîtresse
Je devine alors
Que ta plume est joyeuse..
Et que ton encre, euphorique
Se noie dans l'ivresse...

Nuage d'été

 

Ne mens pas et avoues
Sans crainte , sans ambages
Qu'à tes yeux
Moi et ceux que tu as quittés
N'étions que des mirages
De simples passe-temps
Des nuages d'été..

Ne mens pas et avoues
Puisque tu t'en vas
Que ton cœur
Qui ne m'a jamais aimé
Était Juste une pompe à sang
Un champs d'autolâtrie
Un énorme leurre !

Ne mens pas et avoues enfin
Puisque tu t'en vas
Que la rencontre de nos chemins 
N'est pas due à un vrai amour
Mais juste à un imprudent hasard

Ma Sultane

Le printemps et ses couleurs
Ses pétales, ses abeilles et ses fleurs
Me font penser à toi

Te revoilà en automne
Inondée de bonheur
Éclatante de joie

Un jour Je viendrai admirer
L’azur dans tes yeux
Le printemps sur tes joues
La douceur dans ta voix

Dans mon p’tit cœur qui t’aime
Je te dessinerai un pays
Je t’y érigerai en sultane !

Avec mes doigts,
Je te sculpterai une couronne
Qui brillera sur tes cheveux de soie

Et moi, en poète venu de loin,
J’attendrai un signe de ta part
Pour venir te réciter mon amour
Et demander ta main..